Comptabilisation du réemploi des emballages

Mis à jour le 07/02/2024

L’Observatoire du réemploi et de la réutilisation, piloté par l’ADEME, a publié en février 2023 une étude sur les méthodologies de comptabilisation du réemploi des emballages mis en marché en France, à destination des professionnels.          
Cette étude est disponible en français et en anglais.

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En complément de l'étude, l'Observatoire met à votre disposition une vidéo explicative et une Foire Aux Questions ci-dessous.

Les questions relatives à des sujets réglementaires (questions sur le chiffre d’affaires, sanctions, exemptions…) ne sont pas comprises dans cette Foire Aux Questions. Elles seront traitées par la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR) au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires.

 

Questions générales

Les producteurs responsables de la mise sur le marché d’au moins 10 000 unités de produits emballés par an sont concernés par la comptabilisation du réemploi des emballages.

Cela concerne tous les producteurs, qui emballent ou font emballer leurs produits en vue de leur mise sur le marché, tout importateur dont les produits sont commercialisés dans des emballages ou, si le producteur ou l'importateur ne peuvent être identifiés, la personne responsable de la première mise sur le marché de ces produits. 

Concernant l'entité responsable de cette communication annuelle auprès de l'ADEME,  plusieurs cas sont à distinguer :

  • si le producteur a adhéré à un éco-organisme dont le périmètre couvre les emballages considérés (par exemple, un éco-organisme agréé pour la filière des emballages ménagers), ce producteur suivra et déclarera l'intégralité de ces emballages à l'éco-organisme qui aura la responsabilité de communiquer ces données au système déclaratif dédié ;
  • si le producteur a adhéré à une structure collective qui propose de collecter les données d'emballages, de manière comparable c'est la structure collective qui assure cette responsabilité de déclaration ;
  • si le producteur n'est pas adhérent à une de ces structures (structure collective ou éco-organisme), il a la responsabilité de suivre et de déclarer individuellement le réemploi de ses emballages au système déclaratif dédié s'il met sur le marché au moins 10 000 unités de produits emballés par an.

Au-delà de la comptabilisation et de la communication annuelle des informations, les éco-organismes et structures collectives sont responsables de l'atteinte des objectifs annuels de mise sur le marché d'emballages réemployés fixés pour ses adhérents. Nous vous invitons à consulter le décret n°2022-507 (1) pour en savoir plus.

Les emballages réemployables sont définis dans l’Article R-543-43 du Code de l’environnement. Un emballage réemployé est un emballage réemployable, qui fait l'objet d'au moins une deuxième utilisation. Lorsqu’un emballage réemployable est mis sur le marché pour la première fois (il est neuf), l’emballage n’a pas encore fait l’objet d’une deuxième utilisation et ne peut donc pas être considéré comme réemployé : il s’agit d’un emballage réemployable neuf

« Les emballages réemployés doivent être recyclables » (Article L541-1 du Code de l’environnement). Pour comptabiliser des emballages réemployés, le producteur doit s’assurer qu’il met en marché des emballages réemployés recyclables.

La comptabilisation du réemploi des emballages est conditionnée à une mise sur le marché d'un produit dans un emballage.

Spécifiquement, les emballages industriels et commerciaux sont comptabilisés par le professionnel lorsqu’il y a un transport d’un ou plusieurs produits emballés et un acte d’achat / une cession (à titre onéreux ou gratuit) des produits emballés entre deux entités de SIRET différents. Les contenants dédiés au process et à la manutention au sein d’un site ne sont à comptabiliser.

Responsabilité de la comptabilisation

Si le fabricant d'un produit sous-traite le conditionnement du produit dans un emballage (c’est-à-dire qu’il fait emballer son produit) : le fabricant du produit est le producteur et donc comptabilise l'emballage lorsqu'il est mis en marché. Le sous-traitant ne comptabilise pas cet emballage. Ce principe de fonctionnement est similaire au fonctionnement de la REP des emballages ménagers.

Si le fabricant fait appel à plusieurs sous-traitant pour emballer son ou ses produits (par exemple dans le cas de la recharge), le responsable de la comptabilisation est toujours le fabricant.

Dans le cas des marques-distributeur, le fabricant d'un produit emballe (ou fait emballer) ce produit sous la marque d'un distributeur : le fabriquant du produit est le producteur et donc comptabilise l'emballage lorsqu'il est mis en marché. Le distributeur ne comptabilise pas cet emballage. Ce principe de fonctionnement est similaire au fonctionnement de la REP des emballages ménagers. 

Une plateforme logistique peut être concernée si elle conditionne des produits dans des emballages. Par exemple, elle peut conditionner un ou plusieurs produits dans un emballage de colisage (par exemple en carton) afin d’expédier ensuite une commande à un client. Dans ce cas, elle met en marché cet emballage de colisage et elle est responsable de sa comptabilisation. Cet emballage peut être à usage unique, réemployable neuf ou réemployé.

Au contraire, si la plateforme n’effectue aucun reconditionnement du produit avant de l’expédier, elle ne comptabilise pas d’emballage mis en marché.


Voir un exemple de comptabilisation dans le cas d’une plateforme logistique à la page 42 de la Fiche 7 de l’étude ADEME [2b].

Voir ci-dessous en complément un exemple de comptabilisation (cas B to B).

Dans cet exemple, A, B et C sont des entreprises localisées en France et de SIRET distincts. L’entreprise A transporte et cède un produit à une entreprise C, de SIRET distincts, produit qui est emballé dans une sache plastique, mise dans un carton, déposé sur une palette. Elle comptabilise ces 3 emballages qu'elle a mis en marché : 1 palette, 1 carton, 1 sache plastique. L'entreprise C réceptionne ce produit emballé de A. L’entreprise B cède à l’entreprise C deux palettes contenant chacune un carton avec de

Un livreur de repas qui transporte des repas pour le compte d’un tiers, sans réaliser la préparation et le conditionnement des repas dans des emballages (notamment code NAF 5320Z) ne comptabilise pas des emballages (car il ne met pas en marché des emballages).

Néanmoins, le professionnel qui fait appel au livreur met sur le marché des emballages de repas/boissons livrés au consommateur. Il est donc responsable de leur comptabilisation.

Périmètre des emballages comptabilisés

La comptabilisation du réemploi s’applique dans un périmètre défini. Cette comptabilisation ne préjuge pas du caractère réemployable ou à usage unique d’un emballage. 

Les emballages industriels et commerciaux (EIC) sont des emballages primaires/secondaires/tertiaires de produits non destinés à la consommation des ménages. A titre d’exemples : palettes, tourets, bacs, caisses, sangles, cerclage, films de palettisation, cagettes, bidons, fûts, bouteilles, pots... Ils sont répertoriés dans une Cartographie des couples produit / type et matériaux d'emballages publiée par l’ADEME. A noter que ce périmètre sera si nécessaire reprécisé pour être mis en cohérence avec celui de la REP EIC prévue en 2025. 

Les emballages industriels et commerciaux sont comptabilisés par le professionnel lorsqu’il y a un transport d’un ou plusieurs produits emballés et un acte d’achat / une cession (à titre onéreux ou gratuit) des produits emballés entre deux entités de SIRET différents. Les contenants dédiés au process et à la manutention au sein d’un site ne sont à comptabiliser. 

Leur méthodologie de comptabilisation est précisée en Fiche 7 de l’étude ADEME (2b).

Les emballages de la restauration sont les emballages de produits alimentaires utilisés ou consommés par les professionnels ayant une activité de restauration*. A titre d’exemple : pots de crème de plus de 2kg, bidons d’huile de plus de 3L, sceaux de mayonnaise de plus de 1,2kg, emballages de plats cuisinés de plus de 1,2kg...

Un décret de mise en place de la REP des emballages de la restauration précise ses éléments (voir le décret n° 2023-162 du 7 mars 2023 instituant la filière REP et l’arrêté du 20 juillet 2023 introduisant le périmètre de la REP). 

*Un professionnel ayant une activité de restauration (ou un restaurateur) est toute personne ayant une activité  
professionnelle de restauration, sur place ou à emporter, y compris les débits de boisson, qu'elle soit son activité  
principale ou non, qu'elle soit en intérieur ou en extérieur (décret n° 2023-162)

Les restaurateurs* comptabilisent différents types d’emballages :

  • Des emballages à destination des ménages (BtoC) :
    • Les emballages de produits vendus pour une consommation nomade (à emporter ou livraison), utilisés pour conditionner sur place un repas ou une boisson. Ils sont à comptabiliser par le restaurateur qui les met en marché. A titre d'exemple : bol en carton, barquette plastique, boîte repas, gobelet à boisson avec ou sans couvercle, sac en carton, boîte de pizza...
    • Les sacs de caisse ou de livraison. A titre d’exemple un sac en carton ou en plastique à usage unique, qui permet au consommateur d’emporter son repas. 
  • Des emballages à destination des professionnels (BtoB) :
    • Les emballages de la restauration (voir la question 8 : « Quels sont les emballages de la restauration à comptabiliser ? ») et les emballages industriels et commerciaux. Ils sont comptabilisés lorsqu’il y a un transport d’un ou plusieurs produits emballés et un acte d’achat / une cession (à titre onéreux ou gratuit) des produits emballés entre deux entités de SIRET différents. A titre d’exemple : bac gastronome, caisse, palette…

Les méthodologies de comptabilisation associées à ces différents cas de figure sont explicitées en Fiche 8 de l’étude ADEME (2b). Sont exclus de la comptabilisation par les restaurateurs :

  • Aucun emballage de la restauration sur place n'est à comptabiliser par le restaurateur.
  • Les emballages de produits conditionnés chez les producteurs (ceux qui conditionnent leurs produits en amont de la distribution au restaurateur), distribués au restaurateur et consommés par les ménages. Ils ne sont pas comptabilisés par le restaurateur mais par les producteurs des produits emballés. A titre d'exemple : pot de yaourt, bouteille ou canette de boisson, ...

*Un professionnel ayant une activité de restauration (ou un restaurateur) est toute personne ayant une activité professionnelle de restauration, sur place ou à emporter, y compris les débits de boisson, qu'elle soit son activité principale ou non, qu'elle soit en intérieur ou en extérieur (décret n° 2023-162)

Non, les emballages de produits exportés ne sont pas à comptabiliser par le professionnel. Ils ne sont pas mis en marché en France. 

En revanche, les emballages de produits importés puis mis sur le marché en France sont à comptabiliser. Si le producteur peut justifier que l’emballage a été mis sur le marché à l’étranger au moins une fois avant de le mettre sur le marché en France, alors il peut le comptabiliser comme un emballage réemployé.

Non, ces emballages ne sont pas à comptabiliser par le professionnel. Il n’y a pas de nouvelle étape de conditionnement. 

Lorsqu’un produit est retourné par un ménage ou un professionnel pendant le délai légal de rétractation avec l’emballage d’origine, il n’y a pas de mise sur le marché d’un emballage par un professionnel, il n’y a donc pas de comptabilisation d’emballage.

Lorsque le produit retourné est remis en marché par le professionnel dans son emballage d’origine, le professionnel ne comptabilise pas d’emballage. S’il effectue un nouveau conditionnement, il comptabilise un emballage mis sur le marché. 

Retour-produit

Cas de l’emballage amont (servant à l’expédition du produit à faire reconditionner/réparer) 

  • Si le produit à réparer est apporté/envoyé par un ménage au réparateur : il n’y a pas de comptabilisation d’un emballage.
  • Si le produit à réparer est apporté/envoyé par un professionnel au réparateur (BtoB) : l’emballage est à comptabiliser par le professionnel qui apporte/envoie le produit pour réparation. Si le professionnel utilise l’emballage d’origine du produit, il comptabilise cet emballage comme un emballage réemployé.

Cas de l’emballage aval (servant à l’expédition du produit reconditionné/réparé)

  • L’emballage du produit reconditionné/réparé est à comptabiliser par le professionnel. Si le professionnel utilise l’emballage d’origine du produit, il comptabilise cet emballage comme un emballage réemployé. 
Reconditionnement

Oui, ces emballages mis en marché sont à comptabiliser par le restaurateur / professionnel ayant une activité de restauration. La méthodologie à suivre est celle de la Fiche 8 "Restauration" (2b) pour les emballages de boisson et de repas pour la consommation nomade.

Les contenants « propriétaires » réemployables uniquement reremplis à domicile par un consommateur via un système de distribution prévu par le producteur ne sont pas comptabilisés. Il n’y a pas de mise sur le marché d’un emballage ; les contenants ne sont pas des emballages car vendus vides initialement au consommateur. Ces dispositifs ne peuvent pas être considérés comme du réemploi d’emballages au sens
du décret 2022-507 (1)

A titre d’exemple : des bouteilles vendues vides puis remplies à domicile via un système de distribution / de fontaine prévu par le producteur.

*Contenant qui a été conçu par un producteur pour être rerempli par le consommateur via un dispositif dédié et spécifique prévu par le producteur.

Non, les contenants de collecte des déchets ne sont pas des emballages (ils ne remplissent pas remplir les fonctions d’un emballage défini à l’article R543-43 du Code de l’environnement). Ils ne sont donc pas comptabilisés. Un déchet correspond à « toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur se défait ou dont il a l'intention ou l'obligation de se défaire » (Article L541-1-1, Code de l’environnement). 

Unité de mesure des emballages

Le portionnage correspond à une unité de vente consommateur (UVC) comprenant plusieurs unités consommateurs (UC) permettant la consommation en plusieurs portions ou quantités du produit emballé, l’emballage de l’UC permettant de conserver l’intégrité du produit.

En complément des pages 11 à 14 de la Fiche 1 de l’étude ADEME [2b], voir ci-dessous des exemples de comptabilisation des cas particuliers de la palettisation.

Les palettes sont comptabilisées à l'unité. Les intercalaires horizontaux de palettisation sont comptabilisés à l'unité.  Les cornières de palettisation, à l'unité (une cornière est égale à un emballage). Les films de palettisation, à l'unité. Les sangles et les cerclages, à l'unité.  Les calages spécifiques à une unité de produit sont comptabilisés à l'unité de produit (un calage pour une unité de produit).

Méthodologies de comptabilisation

L'année n correspond à l'année d'observation. Par exemple, si un producteur observe ces données de mises en marché d’emballages en 2023, alors (n = 2023) ; (n-1 = 2022). 

Formule : Quantité d'emballages réemployables neufs est égal à quantité d'emballages réemployables neufs achetés année n plus quantité d'emballages réemployables neufs stock année n-1 moins quantité d'emballages réemployables neufs stock année n

Dans cet exemple de calcul issu de l’étude ADEME (2), la formule fait intervenir les emballages achetés en 2023 (n), le stock d’emballages restant en 2022 (n-1), et le stock d’emballages restant en 2023 (n).

Le producteur doit identifier quel est le destinataire final du produit emballé qu'il met en marché : un ménage/consommateur (BtoC) ou un professionnel (BtoB). Il utilise la méthodologie de comptabilisation adaptée à sa situation, explicitées de la Fiche 4 à la Fiche 8 (2b) pour suivre ses emballages mis en marché. In fine, il communique ses données d’emballages à l’entité correspondante (voir la section « Communication des données par les producteurs » de cette FAQ).

Les colis ou emballages de livraison qui sont utilisés par un professionnel pour emballer un ou plusieurs produits et livrés chez un client (dans le cadre d’une vente en ligne par exemple) sont des emballages mis en marché par le professionnel qui est donc responsable de la comptabilisation. La méthodologie de comptabilisation à suivre est celle de la Fiche 7 de l’étude « Emballages industriels et commerciaux » (2b). De la même manière, la méthodologie de la Fiche 5 .6 « Emballages de Drive ou de livraison » (2b) peut être suivie. 

A noter que le professionnel doit bien identifier qui est le destinataire final de l’emballage (ménage ou professionnel) afin de pouvoir par la suite communiquer ces données à l’entité correspondante (voir la section « Communication des données par les producteurs » de cette FAQ).

La méthodologie à suivre est celle de la Fiche 7 "Emballages industriels et commerciaux" (2b). Ces emballages utilisés en Btoc (par exemple des casiers de regroupement de bouteilles réemployables cédés à des ménages) devront être suivis par le producteur puis communiqués à l’entité correspondante à la filière des emballages ménagers (voir la section « Communication des données par les producteurs » de cette FAQ). 

Oui. Si un professionnel achète un produit en remplissant un emballage (qu’il a apporté ou bien qui lui est proposé par le distributeur) sur le lieu de vente chez un distributeur, cet emballage BtoB mis en marché est à comptabiliser par le distributeur suivant la méthodologie Fiche 5.2 "Vente en vrac" (2b). Il est considéré comme un emballage EIC (BtoB) et devra être déclaré comme un EIC. 

Si c'est emballage est un emballage "propriétaire" (imposé au consommateur par le producteur du produit pour remplissage sur le lieu de vente via un système de distribution prévu par le producteur), alors le producteur comptabilise cet emballage suivant la méthodologie Fiche 5.3 "Reremplissage d'emballages propriétaires" (2b). Il est considéré comme un emballage EIC (BtoB) et devra être déclaré comme un EIC.

Non. Si un professionnel livre sur le site d’un autre professionnel (client) un produit sans emballage (par exemple dans un camion-citerne) et remplit un contenant du client (par exemple un fût, un IBC, une cuve, un silo…), le professionnel ne comptabilise pas d’emballage mis en marché.

Si un producteur vend à un professionnel (son client) un produit dans un emballage pour que le client reremplisse sur son site des emballages réemployables, ces emballages mis en marché mis en marché sont à comptabiliser par le producteur sous certaines conditions. En effet le producteur comptabilise suivant la Fiche 6 "Recharge" (2b) et doit respecter les critères inscrits dans la fiche pour pouvoir comptabiliser du réemploi. Ces emballages sont considérés comme des EIC (BtoB) et devront être communiqués à l’entité correspondante (voir la section « Communication des données par les producteurs » de cette FAQ).

Oui, l’emballage parent peut être rechargé par différents emballages intermédiaires (ou recharges) de produits, tant que le couple « emballage parent – recharge » remplit les critères de comptabilisation (page 58 du rapport de l’étude ADEME [2a]). 

Lorsque le producteur fait appel à un pooler d'un parc d'emballages (ou gestionnaire d'emballages), et que le pooler ne dispose pas d'informations différenciées pour chacun de ses clients, le producteur demande annuellement à son pooler de lui transmettre un ratio qui lui permet de calculer sa quantité d’emballages réemployés mis en marché. Ce cas est présent dans les Fiches 4, 5.1, 7 et 8 de l’étude ADEME (2b). Ce ratio est calculé par le pooler, pour chaque typologie d'emballages (ex : palette, caisse...), de la manière suivante : 

Formule : Ratio égal Nombre total d'emballages réemployables neufs mis à disposition par le pooler à ses clients sur Nombre total d'emballages réemployables mis à disposition par le pooler à ses clients

Si le pooler détient une information différenciée pour chaque client (par exemple, il connaît le nombre d’emballages lavés pour le client X), alors il peut transmettre directement cette information à son client sans calculer de ratio.

*Gestionnaire d’un parc d’emballages

Equivalence

L'équivalence, si elle est justifiée par le producteur, est applicable pour les modalités de réemploi suivantes :

  • Les emballages de produits préemballés à destination des consommateurs (Fiche 4)
  • Les emballages de livraison des points de vente en vrac (Fiche 5.1)
  • Les emballages* de la restauration dont les produits sont servis aux consommateurs (hors préparation) (Fiche 8) : il peut s’agir des emballages de repas/boisson vendus aux ménages pour une consommation nomade ; ou bien des emballages de produits conditionnés en amont par un producteur, distribués au restaurant et consommés par les ménages

L'équivalence est applicable sur les emballages réemployés et réemployables neufs. Mais elle n'est pas applicable sur les emballages à usage unique. La Fiche 3 de l’étude (2b) précise les critères de justifications et d’application de l’équivalence.

*A noter que ce sont des emballages et non des « EIC » comme indiqué dans l’étude ADEME (2)

Lorsqu'un producteur souhaite utiliser une équivalence pour un emballage (applicable sur certaines modalités de réemploi, sur les emballages réemployés et réemployables neufs, voir la question 30 :  « Dans quels cas l’équivalence est-elle applicable ? » de cette FAQ), il doit le justifier, sous sa responsabilité, pour la première année d'utilisation. 

Chaque année suivante, pour ce même emballage, le producteur peut utiliser cette équivalence sans apporter de nouvelles justifications, sauf si la contenance des emballages à usage unique majoritairement utilisés dans le secteur concerné évoluerait de manière significative. Dans ce cas le producteur devra revoir sa justification pour en tenir compte.    

Calcul du taux de réemploi

Chaque producteur peut calculer son propre taux de réemploi, global à tous les emballages qu’il a mis sur le marché pendant une année.

 

La formule de calcul du taux de réemploi est la suivante :

Taux de réemploi (TR) = Nombre d'emballages réemployés / nombre total d'emballages

Avec nombre total d'emballages = Nombre d'emballages réemployés + nombre d'emballages réemployables neufs + nombre d'emballages à usage unique

 

Ce taux de réemploi est global à tous les emballages qui sont mis en marché : ceux à destination des ménages, ceux à destination des professionnels (les emballages industriels et commerciaux, et ceux de la restauration). De la même manière, la formule de calcul du taux de réemploi peut s’écrire :

Taux de réemploi (TR) = (Nombre d'emballages réemployés ménagers + nombre d'emballages réemployés professionnels) / (nombre total d'emballages ménagers + nombre total d'emballages professionnels)

 

Par contre, le calcul du taux de réemploi ne fait pas intervenir une distinction entre les emballages primaires, secondaires et tertiaires, ni de distinction entre les différents types d’emballages (palette, bouteille 1L, etc.). 

La formule du taux de réemploi est explicitée en détail dans la Fiche 2 de l’étude (2b).

Communication des données par les producteurs

En fonction du type d’emballages mis sur le marché par le producteur, les modalités de communication des données d’emballages sont différentes :

Types d'emballagesFilières concernéesDéclaration en 2024 par le producteur à...
Les emballages relevant du périmètre d’un éco-organisme agréé d’une filière REPEmballages des ménagesà l'éco-organisme de la filière REP auquel le producteur est adhérent.
Contenus et contenants des produits chimiques
Emballages de la famille "mortiers, enduits, peintures, vernis, résines, produits de préparation et de mise en œuvre, y compris leur contenant" de la filière du bâtiment*
Les emballages ne relevant pas du périmètre d’un éco-organisme agréé d’une filière REPLes emballages servant à commercialiser les produits consommés ou utilisés par les professionnels : emballages industriels et commerciaux (EIC), emballages de la restauration

à une structure collective à laquelle le producteur est adhérent.

ou

à l’Observatoire du réemploi et de la réutilisation de l’ADEME.

*se référer à l'article R543-289 du code de l'environnement 

 

Les emballages relevant du périmètre d'un éco-organisme agréé d'une filière REP

Pour tout ce qui relève de la communication des données aux éco-organismes, nous vous invitons à contacter directement l'éco-organisme auquel vous êtes adhérent.  

 

Les emballages ne relevant pas du périmètre d'un éco-organisme agréé d'une filière REP

Les emballages à destination des professionnels (industriels et commerciaux et de la restauration) sont à déclarer soit à une structure collective à laquelle vous adhérez, soit à l’Observatoire du réemploi et de la réutilisation de l’ADEME. 

Qu’est-ce qu’une structure collective ? Une structure collective peut être par une fédération professionnelle, ou un éco-organisme en dehors de sa catégorie d’agrément. Pour en savoir plus sur ces obligations, consultez le décret n°2022-507 (1).

Si vous participez à une structure collective, contactez directement cette structure pour en savoir plus sur votre déclaration de vos emballages professionnels en 2024. 

Si vous déclarez vos données d’emballages professionnels à une structure collective en 2024, vous ne devez pas déclarer à nouveau à l’Observatoire du réemploi. 

En revanche si vous ne participez pas à une structure collective, vous devez déclarer en 2024 vos données de mises sur le marché d’emballages professionnels (données 2023) à l’Observatoire du réemploi. En effet l’Observatoire du réemploi met en place une solution transitoire en 2024 pour collecter les données d’emballages professionnels des producteurs en attendant la mise en place de ces REP. Retrouvez toutes les informations utiles sur cette déclaration à ce lien en cliquant ici

  • La déclaration 2024 (données 2023) des emballages professionnels à l’Observatoire du réemploi est ouverte entre le 15 février 2024 et le 30 avril 2024.
  • Vous aurez à votre disposition un guide d’aide à la déclaration, ainsi que le lien du questionnaire de déclaration à partir du 15 février 2024. Si vous avez besoin d’aide supplémentaire, une adresse mail d’assistance est disponible sur la page web mentionnée précédemment.

 

 

Références 

 

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